Même si ce n’est un pas un roman de science-fiction, le thème du « What If » (Et si…) parfois utilisé par les auteurs du genre (lorsqu’ils évoquent les univers parallèles), est au coeur du récit.
Et si Nora avait pris telle décision au lieu de telle autre, est-ce que sa vie aurait été meilleure ? Et si elle avait choisi de poursuivre la natation, une activité dans laquelle elle excellait, quel avenir aurait été le sien ? Et si elle avait accepté de se marier avec Dan, son ex-copain, et d’ouvrir un pub avec lui, est-ce qu’elle aurait été plus heureuse ?…
« Toute vie se compose de millions et de millions de décisions. Certaines grandes, d’autres petites. Mais chaque fois qu’une décision est prise au détriment d’une autre, les issues diffèrent. » (Matt Haig)
C’est un roman qui m’en a rappelé un autre au thème semblable : « Replay » de Ken Grimwood. Pourtant, dans « La bibliothèque de Minuit », Nora n’est pas obligée de revivre une vie entière et possède la liberté de choisir sa vie potentielle et (plus ou moins), celle de la quitter quand elle le désire, ce qui n’était pas le cas pour Jeff, le personnage principal de « Replay ».
L’écrivain distille aussi tout au long du roman des remarques d’une certaine profondeur philosophique qui nous incitent parfois à réfléchir sur notre propre vie. Mais il ne nous fait pas la morale et son roman n’est pas un ouvrage de philosophie pour autant (même si Nora en est fan). Insidieusement, progressivement, Matt Haig sait nous remonter le moral en même temps que celui de son personnage féminin !
« Peut-être qu’il n’y avait pas de vie parfaite pour elle, mais quelque part, assurément, il y avait une vie qui valait la peine d’être vécue. » (Matt Haig)
Bien, bien bien
Merci pour ce commentaire même s’il reste un peu succint 😉
Ça donne envie de découvrir 😉
Oui, ce roman en vaut la peine et d’ailleurs, je ne suis pas la seule à le penser car ce livre ferait partie des meilleures ventes en Angleterre, aux Etats-Unis et en Allemagne 🙂