C’est bien une société dystopique que nous propose Ira Levin, c’est-à dire une « utopie négative », un avenir régi par une doctrine omniprésente qui impose à chacun ses règles de vie. L’écrivain instaure en nous un sentiment de répulsion et de révolte semblable à celui de son personnage principal.
Étrange société où la maladie, la faim, la pauvreté et la guerre n’existent pas… aux dépens d’une déshumanisation de l’être humain et d’une privation de liberté, concept ignoré dans un monde ignorant. Comme dans le roman d’Aldous Huxley, tout est bien dans le meilleur des mondes…
Mais ce roman, à lire ou à relire, incite à la réflexion et nous interroge avec vigueur sur tout système contraignant et sur le prix à payer pour accéder au bonheur et à la liberté…