Et si Darwin avait raison ?
Découverte archéologique
Quand Mitch Rafelson entreprend une expédition risquée dans les Alpes autrichiennes, en compagnie d’un couple pas tout à fait honnête, il ne se doute pas de la formidable découverte archéologique qu’il est sur le point de faire…
En effet, dans une grotte bien dissimulée dans cet environnement de neige et de glace, ils aperçoivent des momies étranges qui, pour Mitch, ressemblent fort à des humains du Néandertal dont l’espèce aurait disparu depuis plus de 40 000 ans !
Découverte génétique
Ailleurs sur la planète, l’américaine Kaye est mandatée par l’ONU en Géorgie en tant que médecin légiste pour étudier la cause de décès de plusieurs cadavres découverts en nombre dans des charniers.
Directrice d’EcoBacter Research avec son époux, elle est aussi une brillante chercheuse en microbiologie et ingénierie génétique qui étudie les rétrovirus endogènes humains, c’est à dire des virus endormis présents dans notre bibliothèque génétique, dans le génome humain.
Et l’un d’entre eux l’interpelle depuis longtemps…
Découverte médicale
De son côté, Christopher Dicken, agent du CDC (Organisme américain chargé de la prévention et du contrôle des maladies), effectue des recherches à travers le globe, traquant les éléments qui lui permettraient de mieux appréhender une mystérieuse maladie qu’on appelle la « grippe d’Hérode ».
Peu à peu, le CDC identifie finalement un rétrovirus qu’on appelle « SHEVA » qui semble toucher uniquement les femmes.
Dicken recueille alors des données concernant l’avortement prématuré de plusieurs femmes et certains « fœtus avortés » le stupéfient…
Tout se recoupe et bouleverse l’humanité
Quel est le rapport entre toutes ces découvertes ? A priori aucun. Du moins, au départ.
Mais bientôt, chaque protagoniste va s’apercevoir qu’il existe un lien fondamental entre tous ces évènements, un élément particulier qui pourrait bouleverser les théories scientifiques existantes et l’avenir de toute l’humanité.
Commentaires et prolongement de l’histoire
Et Darwin dans tout ça ?
Quel lien avec Darwin, me direz-vous ? C’est justement l’énigme au cœur du roman et je ne voudrais pas gâcher le suspense en vous la dévoilant. 😉
Juste un bref rappel : Darwin est connu depuis le 19ème siècle pour sa théorie évolutionniste sur l’origine des espèces. Il révolutionne alors le domaine de la biologie et les théories scientifiques de l’époque concernant l’origine de l’homme.
Greg Bear s’en inspire donc et va plus loin encore, beaucoup plus loin…
Que penser de ce roman ?
« L’échelle de Darwin » est un récit passionnant qui se lit comme un roman policier. Parfois un tout petit peu compliqué lors des descriptions au jargon scientifique, il n’en reste pas moins très compréhensible.
Au contraire, ces explications amplifient le côté plausible de l’histoire. (Désolée, je ne suis pas scientifique et je ne pourrais pas confirmer ou infirmer la crédibilité des hypothèses avancées…).
Bien sûr, il est aussi question d’une étrange épidémie qui se répand mais l’intérêt du roman se situe bien au-delà de ce contexte qui pourrait nous faire fuir en ces temps moroses…
En effet, Greg Bear, en empruntant un chemin labyrinthique et multiforme, nous conduit graduellement vers un avenir que nous n’aurions jamais pu imaginer, un futur qui pourrait vous donner quelques frissons !
Une suite proposée par l’écrivain
Si ce premier tome vous a inspiré, sachez que l’auteur a écrit une suite du roman intitulé « Les enfants de Darwin » où le récit débute onze ans après les événements décrits dans le roman initial. (Paru en 2003, toujours chez Robert Laffont dans la collection Ailleurs et Demain et en 2007 en poche/LGF).
