Les narrateurs invisibles sont toujours présents et ne font qu’accentuer l’aspect décalé et paranoïaque du récit. Qui sont-ils ? Pourquoi espionnent-ils chaque joueur en nous interpellant ? Via la plume machiavélique de l’écrivaine, sommes-nous nous-mêmes les marionnettes de ce jeu grandeur nature dans laquelle notre âme de lecteur avide de sensations est plongée ?
Dans ce second volet, la manipulation psychologique des êtres est moins présente, cette chasse à l’homme exige moins de subtilités et plus d’action franche et directe.
J’ai eu également l’impression que ce second volume servait d’interlude ou de passerelle pour la suite (et fin) de la trilogie, une suite que l’on devine explosive et spectaculaire et que j’attends donc avec une grande impatience.
Ne connaissant pas la Thaïlande, j’avoue que le lieu choisi m’attirait moins que le précédent, mais le récit est toujours aussi étonnant et nous interpelle encore une fois : pourquoi quelques individus sont-ils fascinés à ce point par le jeu au point de mettre en jeu leur vie, leur mémoire, une partie ou tout ce qu’ils possèdent ? Quels sont ces êtres qui profitent de leur addiction et de leur faiblesse ?…